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#002 | LE CERCLE PAÏEN : HISTOIRE ET VARIANTES DU JEU DE TAROT




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Après un premier article relatant, expliquant ma vision de l’utilisation du jeu de Tarot, j’avais très hâte de revenir pour un nouvel article de ma nouvelle série « Le cercle païen ». Je suis très heureuse d’ailleurs que ce premier écrit ait été aussi bien accueilli par mon audience, ça m’a beaucoup rassuré et motivé. J’espère que les prochains seront tout autant appréciés, et que vous n’hésiterez plus à partager votre vision des choses, débattre avec moi et les autres.
Avant de partir dans des sujets concrets et beaucoup plus complexes, j’ai trouvé ça judicieux dans un premier temps de détailler l’Histoire du Tarot, et les différents Tarots que l’on peut retrouver sur le marché de l’ésotérisme. Parce que ce jeu de cartes en apparence d’utilité classique, a ses petites particularités qui le rendent si spécial.

La mystérieuse Histoire du jeu de Tarot

Nous partons déjà avec une origine mystérieuse, personne ne sait vraiment quel est l’origine de la création d’un tel artéfact, ni d’ il vient vraiment. Nous avons quelques pistes, quelques idées, quelques hypothèses, mais les preuves manquent. De ce fait, tout comme l’interprétation d’un tirage, je vous prierais de prendre du recul sur ce qu’il va suivre.

Une origine et un tour du monde débattu

Dans tous les cas on atteste les vraies premières versions du jeu de Tarot au XVème siècle en Italie du Nord, l’Italie de la Renaissance après les années 1370. De base le jeu n’était composé que de quatre familles classiques, de leurs valeurs et de leurs honneurs, comme ce qui était utilisés communément par les Mamelouks égyptiens, qui étaient des partenaires commerciaux des Vénitiens et des Lombards.
Cette partie de la population égyptienne sont à l’origine des esclaves non musulmans, affranchis pour former des milices vouées à combattre au nom d’un calife, car les musulmans, dans leurs principes, ne pouvaient pas faire la guerre entre eux. Au bout d’un moment cette partie de la population prit le pouvoir pour fonder une dynastie qui régnera sur l’Egypte du XIIIème au XVIème siècle.
Pourquoi parler d’eux ? Il se trouve qu’à la fin du XIème siècle, lorsqu’ils envahirent l’Arménie, les Mamelouks y ont découvert le jeu de « Naïbi ». En Italie le « naibi » désigne des cartes à jouer d’origine arabe et à figures instructives à destination des enfants, pour apprendre à compter, ce qui concorde avec l’utilisation faite de ce jeu en Arménie. A la fin du XIVème siècle, ces mêmes arméniens fuirent la Cilicie, une région historique d’Anatolie, vers l’Italie, emportant leur jeu de cartes, parallèlement aux Mamelouks.

Nous pourrions penser que l’histoire s’arrête là, que le jeu serait d’origine arménienne, importé par des égyptiens en Italie, où le jeu se verrait modifié, mais en réalité c’est bien plus complexe que cela. Le jeu de « naïbi » représentait des chefs de guerre masculin sur les honneurs, et on sait qu’en hindoustani, une langue indo-aryenne de l'Inde du Nord ou Hindoustan, les « na-eeb » ou « nawwâb » termes proches de « Naïbi » sont des autorités militaires, et il semblerait compris que c’est de l’Inde du Nord que soient arrivés les jeux de Naïbi en Arménie, par le biais de la route de la soie.
On imaginera également qu’il existe d’autres jeux, ressemblant au principe de Naïbi dans d’autres parties du monde, ce pourquoi l’origine du jeu reste assez floue.

L’APPROPRIATION ITALIENNE

Nous reprenons notre conte en 1440, en Italie, où des membres de la famille ducale milanaise de VISCONTI, alliés aux Romagnoles SFORZA vont vouloir se faire représenter sur ce qui semble être le plus vieux Tarot du monde connu, le Tarot VISCONTI-SFORZA. On retrouvera dans ce jeu 22 à 25 cartes additionnelles que l’on nomme des Triomphes, et ceux sont les premières lames à représenter les arcanes majeurs tels qu’on les connait aujourd’hui. Le Tarot que nous connaissons en Europe prend forme à cette époque, et dans cette région du monde.


Cartes non restaurées du Tarot VISCONTI-SFORZA

D'où viendrait la désignation "Tarot" ?

Pour ce qui est du terme de « Tarot » on suppose son origine venant des terres des VISCONTI et des SFORZA, où coulait le cours d’eau Taro, célèbre place de la bataille de Fornoue au XVème siècle où s’illustra un membre de la famille SFORZA. Le nom aurait été donné au jeu en honneur à cette victoire, mais on acceptera une autre hypothèse, où on cherchera l’origine du mot du célèbre artefact dans le fond des « trionfi » du VISCONTI-SFORZA , c’est-à-dire des cartes du jeu, qui était recouvert d’une feuille d’or martelée, opération désignée sous l’action de « taroccare » en italien, ou de taroter en français.

VIE, EVOLUTION ET REPUTATION DU JEU DE TAROT

Le plus vieux jeu de Tarot parvenu complet à nos jours date de 1490, le SOLA DUSCA, du nom d’une famille milanaise qui en détenait un exemplaire. Il est considéré comme le premier Tarot aux allégories alchimiques. Bien que le jeu comporte 22 atouts, ils ont des nombres et des noms différents du VISCONTI-SFORZA.

A la base le jeu de Tarot était un simple jeu de cartes, qui n’était pas utilisé dans un premier temps pour la pratique de la divination. Les cartes étaient utilisées pour des jeux d’argent, ce qui détournait soi-disant les bons pères de famille, alors c'est en 1382 un magistrat de la ville de Lille, car le jeu avait commencé à passer les frontières, prohiba la pratique des jeux de cartes. Puis en 1404 le synode de Langres, c’est-à-dire un conseil ecclésiastique, interdit aux hommes d’Eglise de s’adonner à ce genre de divertissement. En 1423 Saint Bernard de Sienne porte un discours si virulent contre les jeux devant Saint-Pierre de Rome que tous les membres de l’auditoire finissent par brûler d’eux-mêmes leurs jeux de n’importe quelle nature qu’ils soient sur la place publique. La prohibition des jeux commence cependant réellement en 1441, mais malgré les interdictions, l’attrait pour ce jeu ne cesse de croitre. Et en parallèle l’aspect divinatoire du jeu commence à prendre timidement du terrain, et les jeux de dés et de cartes se verront désignés comme des jouets du diable.

Sinon une anecdote plus légère, en 1450 le nombre des Triomphes se fixe à 22 lames, mais la numérotation variera selon les jeux.

L’APPROPRIATION BOHEMIENNE

Vers la fin du XVIème siècle, l’objet démoniaque est interdit dans toute l’Europe, et ceux usant du jeu comme outil divinatoire se retrouvent marginalisés et confiné au secret. Les diseuses de bonne aventure de la population Romanichel sont arrivées en Europe de l’Est des le XIIème siècle via l’Inde, et se sont implantées en Europe de l’Ouest au XVème siècle. La population a amené avec elle ses traditions divinatoires très répandues en Inde depuis de nombreux siècles, et la population s’est naturellement emparée du Tarot comme support de voyance. La pratique de la divination est devenue l’apanage des Tziganes.


LA RESTAURATION DES JEUX DE TAROT

En attendant un peu plus tard, au XVIIIème siècle, à l’époque des Lumières, l’art des cartes retrouvera ses lettres de noblesse grâce au clerc protestant et initié aux rites francs-maçons, Antoine COURT DE GEBELIN. Il prendra une version du Tarot de Marseille à laquelle il apportera quelques modifications.
D’ailleurs, le Tarot de Marseille tire son origine du jeu du Lyonnais CATELIN-GEOFFROY de 1557, et n’est donc pas marseillais comme son nom le laisse entendre, qui lui-même est inspiré du Tarot nommé « Tarot du Roi Charles VI » peint à Bologne. Pour COURT DE GEBELIN le Tarot serait issu d’une tradition hermétique égyptienne héritée d’Hermès Trismégiste, le dieu Thot Incarné. Mais l’idée est confuse, cependant l’hypothèse du Livre de Thot sera reprise par l’Abbé Alphonse Louis CONSTANT sous son nom d’occultiste Eliphas Levi ZAHED dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
Vous l’aurez compris, l’origine du jeu de Tarot est complexe et confuse, sa construction finale est progressive, et se voit modifiée encore de nos jours via la patte de certains artistes talentueux.

C’est en 1910 qu’un dernier type très connu de Tarot sera publié, le RIDER-WAITE-SMITH, qui est une relecture et une modification du Tarot de Marseille dans une version plus occulte et dénuée de sens religieux.

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Après cette longue histoire sur les propables origines du jeu de Tarot, nous allons pouvoir nous intéresser aux variantes utilisées de nos jours pour la pratique divinatoire. je me suis permise de me focaliser sur les plus utilisés et une exception de construction.

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▬ Le Tarot de Marseille

Comme nous l’avons vu plus tôt le terme de « Tarot » désigne un type de jeu de cartes, et non pas seulement le tarot que beaucoup connaissent, celui de Marseille, que l’on assigne à l’unique utilisation divinatoire. Nous allons commencer par une description de celui-ci, avant de nous attarder sur les autres types courant dans l’univers ésotérique.

Certaines personnes pensent qu’il n’existe qu’un seul et unique type de Tarot, or cette croyance est fausse, il en existe une multitude, comme terminé ci-dessus. Un jeu de Tarot, et ceci est une règle presque sans exception – nous verrons tout de même plus tard – se compose de 78 cartes, avec une structure fixe de 22 arcanes majeurs et de 56 arcanes mineurs. Les lames majeures sont une suite de figures archétypales et constituent le cycle initiatique qui marque les différentes étapes de l’évolution de l’homme au cours de sa vie. Les lames mineures, quant à elles, sont réparties en quatre suites, à savoir les Bâtons, les Coupes, les Épées et les Deniers. Chacune de ces suites comporte un As, neuf numéraires de 2 à 10 et une cour royale composée de quatre figures qui sont le Valet, le Chevalier, la Reine et le Roi. Si cette structure ne se retrouve pas dans les cartes, alors le jeu ne peut être désigné comme un Tarot.

Pour reconnaître un Tarot dit de Marseille il faut observer la numérotation des arcanes majeures. La Justice se trouve en VIII et la Force en XI, ce qui n’est pas le cas du RIDER-WAITE-SMITH que nous verrons un peu plus tard. On reconnaîtra également des archétypes religieux comme une Papesse, un Pape, etc… Trois autres iconographies spécifiques, comme la carte I qui représente un Jongleur et qu’on appelle le Bateleur, la carte VI qu’on appelle l’Amoureux et qui représente un damoiseau qui hésite entre deux femmes, la carte XIX du Soleil qui dépeint deux jeunes garçons. On notera également que la carte portant le XIII ne sera pas nommée traditionnellement. Et pour finir, les arcanes mineurs, sauf la cour royale, ne sont pas illustrés et montre uniquement la numérotation de Bâtons, de Coupes, d’Epée ou de Deniers de la carte.

Cependant dans les Tarot modernes il existe de nombreuses variantes, surtout si l’illustrateur ressent les cartes d’une autre façon. C’est pourquoi pour reconnaître un Tarot de Marseille il faut surtout faire attention à la place de la Justice et de la Force, mais également à la présence religieuse.

▬ Le Tarot Rider-Waite-Smith

La structure d’un Tarot Rider-Waite-Smith est la même qu’un Tarot de Marseille, c’est la base. Toutefois ce type de Tarot à son lot de petites particularités. Nous allons d’abord mettre en contexte ce jeu de cartes.
Le premier Tarot RIDER-WAITE-SMITH fut publié en 1910, et il est l’un des Tarot les plus populaires du monde anglophone. Comme dit plus haut, les français et les italiens ont influencé la divination par les cartes, mais ceux-ci étaient emprunts par les griffes de la religion. Mais au début du XXème siècle, les hypothèses sont remises en question voir infirmées par les recherches d’un Anglo-Américain nommé Arthur Edward WAITE. En 1909, ce membre de la Golden Dawn, un Ordre hermétique très développé en Grande-Bretagne, décide après des recherches méthodiques de produire un Tarot « rectifié ». Ce faisant, il compte d’une part invalider les théories farfelues de ses prédécesseurs en avançant des preuves historiquement irréfutables, et d’autre part détacher le Tarot de la prédominance de la culture judéo-chrétienne en tant qu’ensemble de valeurs religieuses. Au lieu d’une vision du Monde présentée d’un point de vue religieux, WAITE opte pour une approche universelle où certains symboles judéo-chrétiens restent présents mais ne véhiculent plus de dogmes, étant plutôt abordés en tant que mythes fondateurs de l’humanité.

En tout premier, et c’est probablement la chose qui change le plus entre le Tarot de Marseille et le RIDER-WAITE-SMITH, c’est l’état d’esprit du jeu de cartes, et ceci passe en premier lieu par l’appellation de la suite des Deniers, comme la suite des Pentacles. En effet, le tarot de Marseille met l’accent sur l’aspect financier du domaine matériel, le denier étant une pièce de monnaie, tandis qu’avec les Pentacles, le WAITE ne se limite pas à l’argent mais étend le symbole relatif à cette suite à l’ensemble du domaine matériel en évoquant tout ce qui a trait à ce domaine, à savoir le travail qui permet de récolter les fruits de ce que l’on sème, les possessions matérielles, les structures sociales, et tout ce qui peut être lié à la Terre.

Ensuite il trouvera plus logique d’inverser la place de la Force en VIII et la place de la Justice en XI, dans la description de son chemin initiatique.

Il va en toute logique, si on a bien compris la démarche de WAITE, modifier les archétypes religieux qui ne sont plus liés à la religion, et deviennent des figures areligieuses, comme l’Hiérophante par exemple. Toujours dans le même état d’esprit, on retrouvera la lame I se nommer Magicien, en train d’effectuer un rituel de Magie cérémonielle. La Mort ne se trouvera plus être une entité tatoue, et elle sera clairement nommée en place XIII. Puis les Amants, en place VI, ne seront plus tiraillés, et on retrouvera une iconographie d’un couple amoureux.

Pour finir, contrairement au Tarot de Marseille, la totalité des arcanes mineurs, y compris les numéraires, est illustrée par des saynètes représentant symboliquement les significations de chaque lame. Mais cette dernière particularité peut varier d’un artiste à un autre.

▬ Le Minchiate

Avant de conclure cet article, j’avais tout de même envie de vous parler d’une sorte de jeu de carte, un autre « Tarot » qui peut se voir utilisé en divination, mais plus rarement, le Michiate. C’est un jeu de cartes du début du XVIe siècle, originaire de Florence, en Italie, qui n'est quasiment plus joué depuis le XXe siècle. Très proche du Tarot, mais plus complexe, il se caractérise par le nombre important d'atouts, c'est-à-dire 40, là où le tarot n'en comprend généralement que 21, pour un total de 97 cartes. On comprendra qu’il est un grand-père des deux autres.
L'origine de sa nomination de « Minchiate » vient d'un terme italien signifiant « non-sens » ou « broutille ». Le sens global pourrait être « le jeu du Fou » : la carte « Le Fou », ou « Excuse », est présente dans toutes les variétés de Tarot.

Les cartes de Minchiate, comme les autres tarots, fait usage de quatre enseignes, de cartes d'atouts et d'une dernière carte sans numéro, le Fou.
Le jeu utilise les enseignes latines que sont les coupes, les bâtons, les deniers et les épées. Chaque enseigne compte le même nombre de carte que les autres Tarots, avec la même répartiton.
Ce qui change avec ce Tarot aux nombreuses cartes, c'est la présence de 40 atouts, presque le double d'un jeu de tarot classique. Les 35 premières portent un numéro en chiffres romains, les 5 dernières, appelées « arie » ne sont pas numérotées.

Certains atouts du Minchiate correspondent à ceux des tarots plus traditionnels, mais la moitié d'entre eux sont spécifiques au jeu. La Tempérance, la Force et la Justice sont trois vertus cardinales décrites dans les tarots classiques, mais le Minchiate leur ajoute la dernière vertu cardinale, la Prudence, mais insérée dans les trois vertus théologales, la Foi, l'Espoir et la Charité. Il s'agit du seul tarot qui inclut toutes les vertus catholiques. Pour finir, le Minchiate complète les atouts par les signes du zodiaque et les quatre éléments.
On notera que ce jeu comporte également ses variantes d’une partie du monde européen à une autre.

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Et voilà ! Vous connaissez l’essentiel, voir un peu plus, sur l’Histoire du Tarot, ses variantes, et ses différences. J’espère que cet article vous sera utile, qu'il aidera certains à choisir leur Tarot, à mieux le comprendre, et surtout à briller en soirée mondaine. Si vous avez des éléments plus précis, un argumentaire étoffé, je serais très heureuse de le lire en commentaire, et de l’ajouter plus tard en note dans l’article !

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NB : L'aquarelle de présentation est de ma composition, merci de ne pas prendre sans autorisation cette illustration.

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ENSORCELEUSE


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Texte à lire à haute voix.

« Je sens toujours ce souffle dans mon cou. Un souffle tantôt froid, tantôt chaud. Toujours je me retourne pour voir, jamais rien je ne peux voir. C’est proche, si proche, et en même temps loin, si loin. Alors je sens, je ressens toujours, ce regard, cette chaleur, cette froideur, cette présence. Surtout elle me suit, plus rarement elle est en face de moi. Mais jamais mes yeux ne voient, du moins, ce n’est pas tangible, ce n’est pas palpable, ce n’est pas enlaçable, pas embrassable, pas définissable.
Alors je marche, je m’enfonce dans le très fond de je ne sais quoi, de je ne sais où. En tout cas, il y a des arbres à perte de vue, les plantes, les fleurs sont endormies, les branches des gardiens sylvestres m’indiquent fébrilement le chemin, me parlant dans un langage craquant. La respiration du monde végétal est onirique, l’air semble se mouvoir lentement, le temps semble s’amuser d’une nouvelle façon. Je me sens comme ailleurs, je me sens… Je ne sais plus, j’ai comme oublié. Plus j’avance, plus je foule les feuilles mortes qui jonchent le sol du bois, plus mes pensées s’étiolent, se perdent, se flétrissent, se fanent.
La lumière est douce.
La lumière est froide. Si froide. »











BEHIND THE SCENE ▬ Ce shooting a été fait à peu prêt en même temps que le premier que je vous ai présenté en Janvier, mais je n’avais pas vraiment envie de tout vous montrer d’un coup, alors je me suis un peu forcée à attendre avant d’écrire à son sujet. Pour ceux qui me suivent sur Instagram, vous avez eu la chance – je pense – et l’occasion de découvrir quelques photos de ce projet artistique.

En Décembre il faisait encore beau, mais tout de même le frais c’était installé, et ça a été un peu désagréable de devoir se déshabiller au milieu des arbres et des fleurs gelées et humides. Surtout pour ma compagnonne de route, qui se trouvait avec encore moins de couches que moi. Mais elle fut forte, et a prise sur elle avec beaucoup de courage, malgré les températures absolument pas adaptées pour un shooting en milieu naturel.

Pour ce shooting, l’idée s’est construite un peu au fur et à mesure. La jeune fille et moi nous nous suivions mutuellement sur Instagram, et elle cherchait quelques personnes afin de créer des shootings en duo, étant donné que j’allais être de passage à Bordeaux, je me suis proposée, et nous avons quelques fois discuté afin de créer un projet, une ambiance qui aller nous correspondre. Assez vite nous nous sommes mises d’accord sur un univers un peu sombre et ensorcelant. J’espère que cet univers a réussi à vous transporter quelque part et que c’est une petite réussite.

Le shooting s’est déroulé tranquillement, et le photographe que vous pourrez retrouver sur Instagram sous le nom de luffysarutobiphotography, nous a communiqué les photos très rapidement, étant donné qu’il a pour politique de donner les rushs à ses clients, et de ne pas forcément les retoucher. Pour moi ce fut un excellent exercice de pouvoir me remettre à la retouche photo. Je ne suis pas une amatrice des grosses retouches de façon générale, du moins pas sur ce type de projet. Alors je me suis contentée de reprendre un peu la colorimétrie, les contrastes, les lumières, afin de donner un effet un peu onirique. Je suis plutôt satisfaite du résultat, qui est simple et efficace.

Outre me plaindre encore du froid, je n’ai pas grand-chose à dire d’autre, à part merci à luffysarutobiphotography et Witch Of Darkness qui ont bien voulu collaborer avec moi.

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BUJO FEVRIER 2019 | DES FLEURS DANS UN CIEL BLEU


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Je prends enfin un peu de temps pour écrire le premier article du mois de Février. La semaine dernière, je n’ai rien pu écrire, car prise par le mouvement des études, des copains, de la vie tout simplement, et surtout je suis tombée malade de façon assez brutale, m’obligeant à rester sous la couette. Alors j’ai préféré ne rien taper, ne rien bâcler, et attendre que je sois un peu mieux pour pouvoir revenir sur le blog plus tranquillement. De toute façon je ne suis pas partie bien longtemps. Ma vie sociale est en plein effervescence, et malgré les journées grises je sors quasi tous les jours, alors je n’ai plus autant de temps qu’avant en solitaire. Ça me change, mais ça me fatigue également pas mal.
Alors voilà, Janvier est déjà terminé, je n’ai rien vu passé, c’est presque un peu effrayant. Ce fut si rapide que j’ai eu pris du retard sur mon organisation de Bujo pour ce mois nouveau, c’est également pour ça que j’ai décidé de ne rien écrire dimanche dernier, parce que l’article que je souhaitais rédiger n’était que néant le jour venu.
Vous l’aurez donc compris, notre premier article sera un article sur mon organisation de Février et cela sera un court écrit car rien n’a changé.

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Ce mois-ci j’avais envie de BLEU, comme vous aurez pu le voir avec la photo de présentation, et j’avais également envie de FLEURS et d’ORBES DORES et ARGENTES. Je dois avouer que je ne suis pas pleinement satisfaite de l’illustration de début de mois, et cela m’a un peu freiné dans ma dynamique, alors j’ai pris beaucoup de temps à mettre en page ce nouveau mois, et je n’y fais également pas aussi attention que celui de Janvier. Le mois commence à peine que mon petit carnet est déjà un peu brouillon.
Février semble être un mois difficile pour moi, beaucoup de choses me tombent sur le coin du nez. Rien de grave, heureusement, mais un certain nombre de choses agaçantes que je dois prendre le temps d’analyser et de régler.


Comme le mois de Janvier, et je pense que ceci ne changera pas pour les autres mois, j’ai fait mon petit calendrier où je note mes rendez-vous – qui ne sont toujours pas notés – et les petits moments doux, les choses qui me marquent dans ma journée. J’ai remarqué que ça m’était très bénéfique, et probablement que je serais très heureuse de retrouver ces petits slices of life sur fond noir dans quelques temps.
Encore une fois on retrouve le calendrier – où j’ai ajouté un jour en trop mais chut – et à côté un petit espace pour noter les choses à faire dans le mois, ou pour le mois prochain.


De l’autre côté on retrouve les trackers, qui n’ont pas changé, et mon petit espace pour noter mon volume horaire pour mon boulot étudiant. Ce mois-ci je n’ai pas vraiment envie de me prendre la tête avec des fioritures trop compliquées, alors je ne fais que des petits rappels délicats du thème du mois, avec une petite fleur un peu cachée dans son coin.

En face des trackers, on a mon budget, qui ce mois-ci sera probablement un peu serré étant donné que mon boulot semble avoir eu quelques difficultés à trouver le chemin de mon compte en banque.


En tournant de nouveau la page, on découvre quelques bulles noires pour noter le temps en minute que j’ai fait en méditation, mais on retrouve beaucoup de zéro. J’ai beaucoup de mal à trouver du temps pour moi, pour me poser, poser mon esprit l’espace d’au moins un quart d’heure afin de respirer et me détendre. Mais je pense que je vais essayer d’avoir un petit peu plus de discipline avec ça dans les prochains jours, car cela me manque beaucoup.

Puis en face, il y a toujours ma page dédiée pour le blog afin de m’organiser au mieux, et aussi des espaces où je note mes lectures et mes films et séries regardées. Je pense que la page pour le blog va changer au prochain mois, parce que celle-ci ne me satisfait pas vraiment, elle me dérange, et ne me donne pas très envie de l’utiliser. Si vous avez une idée de template je suis preneuse.


Et nous voilà déjà aux daily, qui n’ont pas changé d’un mois à l’autre. Mais je pense que cet espace va très probablement être modifié le mois prochain également, parce que je me lasse de cette organisation qui ne semble plus vraiment me convenir.


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C’est déjà la fin de l’article, j’espère qu’il vous aura inspiré, que malgré mon insatisfaction les petites illustrations vous auront plu !

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Matériel :
- Lemome Medium A5 Journal à points
- Aquarelles
- Liners noirs compatibles avec l’eau
- Posca blanc pointe 0,5mm

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Avez-vous déjà des idées pour votre thème de Mars ?
A quoi ressemble votre Bujo pour le mois de Février ?

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